25 nov. 2009

ETUDE 2009 : "Trouble in Toyland"

Le rappel annuel "Trouble in Toyland" sur la sécurité des jouets aux USA est disponible sur ce lien: http://www.cbsnews.com/htdocs/pdf/USP-toy-report-2009.pdf?tag=contentMain;contentBody

24 nov. 2009

ETUDE (à paraitre) : 60 Millions de Consommateurs




Le numéro de Décembre du magazine "60 millions de consommateurs" diffuse une étude sur la sécurité des jouets en France, intitulée "Trop de toxiques sous le sapin".

L'étude se conclut ainsi :

"Malgré un arsenal juridique renforcé et des contrôles efficaces, mais insuffisants, l'innocuité des jouets est loin d'être garantie. Nous en avons analysé soixante-six ; trente renferment des substances chimiques potentiellement dangereuses."

Source:

20 nov. 2009

Des substances faiblement radioactives dans les biens de consommation courante ?

Libération.fr -19/11/2009

«Les aiguilles de votre montre sont peut-être radioactives»

INTERVIEW

Corinne Castanier, directrice de l'association Criirad, se mobilise pour obtenir le retrait d'un arrêté récent, permettant aux industriels d'ajouter, sous conditions, des substances faiblement radioactives dans les biens de consommation courante.


Des montres, des réveils et des chaises en plastique radioactif. Autour de nous, certains produits de la vie courante contiennent des matières faiblement radioactives et donc potentiellement dangereuses pour la santé. La Criirad (commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité) se bat depuis des années pour y mettre fin: après avoir obtenu une interdiction en 2002, voilà qu'une nouvelle brèche dans la législation permet aux industriels d'obtenir des dérogations... Remontée et déterminée, Corinne Castanier, la directrice de la Criirad, appelle à une mobilisation générale. Entretien.

Beaucoup de produits contiennent des substances radioactives ?

Oui, on en trouve un peu partout. Le tritium, hydrogène radioactif, a longtemps été utilisé pour rendre fluorescentes les aiguilles des montres ou des réveils. Ou pour remplacer les piles. Sur les toits, on en trouve aussi dans les paratonnerres et parafoudres. Tout comme dans les panneaux éclairés «exit» ou dans les quelque 7 millions de détecteurs de fumées commercialisés avant 2002. Il y en a aussi parfois dans le ciment utilisé pour construire les maisons, dans la laine de verre ou même le plastique des chaises de la salle à manger. On en a repéré également dans certains carrelages de cuisine: la matière radioactive colore les pigments et donne de beaux orangés !

Connaît-on les risques pour la santé ?

On sait que l'exposition aux rayonnements ionisants augmente les risques de cancer et de transmission de maladie génétique. Entendons-nous bien, on parle de pourcentage faible, de l'ordre de 2 à 3%. Il n'est pas question de paniquer les gens, mais de soulever un problème sanitaire et environnemental. Il ne faut plus mettre de substances radioactives dans les objets.

D'où viennent ces matières radioactives ? Comment atterrissent-elles dans le ciment ou dans les montres ?

Bien évidemment, les matières hautement radioactives sont traitées et stockées selon des procédures très strictes. Mais quand on démantèle une centrale nucléaire, on récupère aussi des matériaux dit faiblement radioactifs. Se pose alors la question: qu'est-ce qu'on en fait ? L'industriel a tout intérêt à valoriser cette matière, en la revendant à une fonderie par exemple plutôt que de payer pour le stockage. Les enjeux économiques sont très importants. On ne parle pas là de quelques tonnes de matériaux mais de quantités colossales. Pour vous donner une idée, pour un seul réacteur de 1000 mégawatts, on récupère 15.000 tonnes de métal, dont la moitié est recyclable.

Aucune réglementation n'existe pour encadrer cette utilisation ?

Si, justement, et on s'est énormément battu pour ça. Après de multiples va-et-vient dans les différents ministères, on a obtenu en 2002 des garanties, inscrites au code de la Santé publique. D'abord, l'interdiction pure et simple pour les industriels de rajouter des matières radioactives dans les biens de consommation courante. Une satisfaction surtout quand on sait que ces utilisations sont souvent gadgets, comme les aiguilles fluorescentes de la montre.

Deuxième interdiction: lors du démantèlement d'une centrale, les matières faiblement radioactives ne peuvent être recyclées que pour une autre installation nucléaire. Pour construire un autre réacteur par exemple... L'idée, c'est avant tout d'empêcher l'éparpillement de la matière radioactive dans le domaine public. On perd alors toute traçabilité, tout moyen de contrôle.

Vous avez obtenu des garanties. Pourquoi êtes-vous inquiète ?

L'arrêté interministériel du 5 mai 2009 ouvre une brèche, en définissant une procédure de dérogation à l'interdiction. Les industriels peuvent désormais déposer un dossier pour être autorisés à exploiter de la matière radioactive... comme avant! Surtout que les conditions sont extrêmement laxistes.

Cinq domaines sont malgré tout exclus des dérogations. Je cite: l'alimentation, les cosmétiques, les bijoux, les jouets et les emballages d'eau et d'aliments.

Encore heureux ! Il ne manquerait plus qu'on se retrouve avec des matières radioactives dans nos assiettes ou dans les jouets. Mais cette protection n'est pas suffisante, elle ne garantit rien.

Imaginons qu'une installation nucléaire Areva soit démantelée. Des métaux sont alors revendus à une fonderie qui fournit un fabricant de tracteurs. Jusque là, pas de problème. Mais au bout de 20 ans quand ces machines finiront à la casse, qui peut garantir qu'elles ne seront pas recyclées et réutilisées dans une industrie de jouets ? La matière radioactive a une période de vie extrêmement longue. Il faut 1600 ans pour diminuer son activité de moitié seulement...

Que demandez-vous ?

Le retrait de cet arrêté du 5 mai. On a déposé un recours en ce sens devant le Conseil d'Etat. Dans l'idéal, on souhaiterait le retour à une interdiction pure et simple. A défaut, il faut que les conditions de dérogation soient très strictes. Par exemple, pour les pacemaker, l'utilisation de matières radioactives, à la place de piles à durée de vie limitée, se justifie. Mais, dans la plupart des cas, le recours à ces matériaux est superflu, guidé par les intérêts économiques des industriels.

 
  

Substances radioactives dans les biens de consommation : la Criirad proteste

AFP - 17 novembre 2009 - PARIS - La Criirad a lancé mardi une campagne contre l'ajout de substances radioactives dans les biens de consommation et les matériaux de construction, demandant l'abrogation d'un arrêté du 5 mai dernier, a-t-elle annoncé dans un communiqué. Cet arrêté a ouvert la possibilité de dérogations au code de la santé publique, permettant l'addition de radionucléides à des biens de consommation ou produits de construction.

Selon la Criirad (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité), cinq produits seulement sont exclus des dérogations: aliments, produits cosmétiques, parures, jouets, matériaux en contact avec les aliments et les eaux.

Voici un an, le 19 novembre 2008, l'Autorité de sûreté nucléaire avait émis un avis défavorable sur le projet d'arrêté. Elle avait notamment fait référence à la "position constante de la France en matière de gestion de déchets nucléaires" visant à "éviter la dilution des déchets comme mécanisme d'élimination, notamment en les ajoutant à des biens de consommation".

La Criirad, qui conteste devant le Conseil d'Etat la légalité de cet arrêté, appelle les consommateurs et associations à solliciter les ministres compétents.

Dans une lettre ouverte adressée le 6 novembre à Jean-Louis Borloo, Roselyne Bachelot et Christine Lagarde, la Criirad relève qu'il leur "incombait de limiter l'octroi de dérogations à des applications indispensables, apportant des bénéfices en terme de sécurité ou de santé, à la condition expresse qu'il n'existe pas d'alternative moins nocive et sous réserve de garantie sur la traçabilité des produits et leur récupération".

"Il n'est pas acceptable, ajoute la Criirad, que des dérogations soient sollicitées pour commercialiser des gadgets (des montres aux aiguilles luminescentes par exemple) ou pour permettre aux producteurs de déchets radioactifs de s'en débarrasser à moindre coût en les diluant dans du ciment ou de l'acier".

10 nov. 2009

Problème de sécurité sur des poussettes


Commercialisées entre 1999 et novembre 2009 dans le monde entier, certaines poussettes de la marque MacLaren peuvent causer des accidents pour les doigts des enfants. Suite à ces problèmes de sécurité, la filiale française a décidé de mettre en place un dispositif avec l'envoi d'un kit gratuit et un numéro de téléphone pour les consommateurs.

Aux Etats-Unis, ces problèmes de sécurité prennent des proportions plus importantes avec le lancement d'une opération de rappels par la Commission américaine de sécurité des consommateurs (CPSC). Un million de poussettes, des modèles Volo, Triumph, Quest Sport, Quest Mod, Techno XT, Techno XLR, Twin Triumph, Twin Techno et Esay Traveller, sont concernés.

Selon le communiqué de l'organisme, 15 enfants ont été amputés des doigts au niveau des deux tubes qui permettent de replier le matériel. "Pour ne pas alarmer les parents français, nous avons décidé de ne pas évoquer ce "rappel" américain, qui relève plutôt d'une mesure préventive. Pour les rassurer, nous leur proposons de commander les kits distribués aux Etats-Unis qu'ils pourront recevoir gratuitement", explique-t-on chez MacLaren France. Il s'agit d'un morceau de tissu à glisser sur les deux tubes qui permettent de replier le matériel pour éviter que les enfants ne se coincent les doigts.